Solidarité internationale envers le peuple kanak et les communautés océaniennes.
La volonté de maintenir pour le troisième et dernier référendum sur l’indépendance la date du 12 décembre en Kanaky Nouvelle-Calédonie, malgré la crise sanitaire et la non-participation annoncée du camp indépendantiste, démontre une fois de plus le cynisme et la duplicité de l’État français.
L’accord de Nouméa permet d’ailleurs d’organiser cette dernière consultation jusqu’en septembre 2022. Méprisant la position des mouvements indépendantistes, les deuils observés par les communautés Kanak et océaniennes particulièrement touchées par la crise sanitaire actuelle, et l’impossibilité matérielle de mener campagne ou de se rendre aux urnes dans des conditions équitables, la France, une fois de plus lorsqu’il s’agit de décolonisation, est en train de se déshonorer. Mais aussi, de se fourvoyer, reniant l’esprit des accords de Nouméa, et portant ainsi l’entière responsabilité de ce qui suivra cette déstabilisation volontaire d’un processus pacifique et démocratique.
Dans ce contexte le silence complice de certains médias concernant ce sujet est, si ce n’est étonnant, en tout cas très inquiétant. On peut d’ailleurs se demander ce qu’en penserait un Michel Rocard qui, en 2013, déclarait: « les accords de Matignon sont un des plus beaux souvenirs de ma vie politique ». Ses efforts clairvoyants de médiation risquent fort d’être réduits à néant par des calculs indignes.
De la Catalogne à la Kanaky en passant par L’Euskadi et la Corse, ce sont toujours les mêmes manœuvres qui sont utilisées, et leur objectif reste inchangé: barrer la route à l’indépendance et à la libre détermination des peuples en écartant ceux qui considèrent que leur pays est un pays à part entière.
Devant cette nouvelle épreuve, nous réitérons tout notre soutien et l’expression de notre solidarité internationale envers le peuple kanak et les communautés océaniennes.