“Nous prenons acte de la levée du statut de DPS de P.Alessandri et A. Ferrandi MAIS…”
Corsica Libera prend acte de la levée du statut de DPS de Pierre Alessandri et Alain Ferrandi par le gouvernement français.
Cette décision extrêmement tardive confirme tout le cynisme de la France. Elle révèle – même si les Corses n’en doutaient pas – que le maintien de ce statut procédait uniquement d’une vengeance d’Etat et de la volonté de voir mourir nos prisonniers entre les murs de leurs prisons.
Elle confirme également que sous domination coloniale l’exercice de la démocratie demeure illusoire.
Dans cette affaire, il aura fallu que la Corse connaisse un drame et des jours de lutte pour que le gouvernement français consente à appliquer simplement son propre droit alors que la voie institutionnelle a été dans l’impasse.
Corsica Libera considère que le combat doit continuer pour la libération sans délai de tous les prisonniers politiques et l’ouverture d’un processus de règlement politique du conflit autour des droits du peuple corse.
Pour cela, nous demandons la tenue immédiate d’un cycle de négociations qui passe par la désignation d’un interlocuteur du gouvernement français. Ces négociations ne sauraient se dérouler en comité restreint dans des palais parisiens mais engager largement les acteurs forces institutionnelles, politiques, syndicales de Corse.
Dans l’attente de l’ouverture de ces discussions, la mobilisation reste indispensable. Afin de ne pas laisser la jeunesse en première ligne, il convient de créer enfin les conditions d’une alternative de lutte qui engage réellement l’ensemble des forces de ce pays, institutions comprises, dans un réel rapport de force qui demeure, une fois encore, le seul que l’Etat comprenne.
Un changement radical de paradigme s’impose au niveau de l’action institutionnelle ; il n’est plus temps de quémander mais d’exiger, plus temps de subir mais d’imposer.
Restons mobilisés !
Corsica Libera sera aux côtés de la jeunesse ce dimanche devant le Palais de justice à Bastia.
Ún c’hè più riscattu A populu fattu bisogn’à marchjà