Discorsu di chjosura : Ghjurnate 2023
Care amiche è cari amichi,
Cum’è dipoi più di quarant’anni oramai, da ch’ellu ghjunghje aostu, simu quì per dì inseme, à a Corsica è à u mondu, ch’ella cuntinuveghja à scrivesi a storia di un vechju populu natu sò millaie d’anni fà nantu à e sponde di u Mediterraniu : u populu corsu.
Dipoi quarant’anni oramai, E Ghjurnate Internaziunale di Corti sò l’appuntamentu di tutti i Corsi chì ricusanu a sorte inghjusta fatta à u so paese è chì anu sceltu, ognunu à a so misura, di piglià a so parte di a lotta naziunale. Cusì sò state dinù quist’annu, è cù u successu, e vostre Ghjurnate. Micca solu quelle di un partitu puliticu, ma quelle di u partitu corsu.
À l’abbrucata d’issa 41ma edizione è nanzu di traccia qualchì perspettiva pulitica, vulemu, à nome di Corsica Libera, addirizzà di core, tanti ringrazii.
À tutti i militanti chì dipoi simane si danu di rimenu per fà d’isse Ghjurnate un grand’evenimentu puliticu è festivu ch’ellu hè.
Un ringraziu à tutti quelli ch’è vo ùn vidite forse micca à issa tribbuna ma senza quale, Ghjurnate ùn ci ne pò esse. Un ringraziu è un salutu particulare quist’annu à a famiglia Simoni, i nostri amichi è militanti, chì sò dipoi tant’anni artisgiani maiò di e Ghjurnate è chì sò oghje tocchi da u dolu.
Un ringraziu à i cantadori, à l’artisgiani, à i scrittori, tutti quelli chì cù a so arte è a so manera anu fattu d’isse Ghjurnate una stonda di rivindicazione culturale.
Un ringraziu à tutti i participanti à i dibattiti chì anu arricchitu u cuntinutu puliticu di a nostra lotta.
Un ringraziu à tutte e delegazione internaziunale, chì spartenu cun noi e listesse brame è cun quale caminemu, ognunu à u so passu, versi a libertà. In segnu di rispettu è d’amicizia, e pudemu sciaccamanà.
L’an passé, depuis cette tribune, alors que débutaient à peine les discussions dites de « Beauvau », nous soumettions au débat public notre proposition de résolution en 10 points. 10 points qui ont constitué notre feuille de route durant l’année écoulée. 10 points qui, ont été au coeur du débat politique corse, jusque dans l’hémycicle de l’Assemblée de Corse, le 5 juillet dernier, date du vote du rapport « Autonomia », dont nous reparlons.
« Jusqu’à l’autonomie », l’ « autonomie dans la République » : ce fut la promesse opportuniste d’un ministre de l’intérieur en mission chargé, l’an passé, en pleine campagne pour l’élection présidentielle en France, de ramener le calme dans notre pays alors que le peuple corse exprimait une légitime révolte suite à l’assassinat de l’un de siens dans des circonstances troubles et après des années de mépris. Mépris pour l’expression démocratique des Corses maintes fois renouvelée, mépris pour les initiatives de paix prises par le FLNC, mépris pour l’affirmation d’un petit peuple de son droit à la vie.
« L’autonomie dans la République », nous en avons eu par la suite une explication de texte limpide, pour qui a bien voulu l’entendre, de la part du gouvernement français. Dans le cadre des discussions de Beauvau nous pouvions faire semblant de discuter de tout, mais sans jamais négocier sur rien de ce qui constitue pour les Corses l’essentiel : leur langue, leur terre, leur identité singulière, leurs droits en tant que peuple. En somme, sous la pression, l’Etat français peut bien consentir à octroyer quelques pouvoirs supplémentaires à ce qu’il considère comme une « collectivité territoriale à statut particulier », mais au fond il n’entend nullement transiger sur ce qui est fondamentalement le coeur du problème : l’aspiration d’un peuple à sa pleine liberté.
Les pièges de l’ « autonomie » : enseignements internationaux
Malheureusement, le postulat que nous venons d’énoncer est valable sous toutes les latitudes, au détriment de tous les peuples subissant la tutelle d’un Etat qui s’en prétend illégitimement le maître.
À ce titre, lors de ces Ghjurnate, nous avons pu de nouveau observer que dans la longue marche vers la souveraineté, d’autres peuples représentés ont déjà accompli plus de chemin que le peuple corse. Leurs statuts sont plus avancés que le nôtre. Sur le papier, leurs réalités nationales, leurs langues, sont parfois reconnues et leurs assemblées disposent théoriquement du pouvoir de faire la loi.
Néanmoins leur « autonomie » constitue toujours un horizon indépassable et le droit de décider en pleine liberté de leur avenir une ligne rouge infranchissable.
Malheureusement, les différents intervenants nous en ont livré de nombreuses illustrations. Lorsque le peuple catalan a voulu voter démocratiquement pour accéder à son indépendance, ses responsables ont subi la prison ou l’exil et le statut d’autonomie a été suspendu par l’Espagne. Lorsque le peuple écossais a voté pour rester ancré dans l’Europe, Londres l’a embarqué dans un Brexit forcé. Lorsque la France a craint de perdre définitivement la Kanaky par la voie démocratique, elle a organisé un référendum digne des pires républiques bananières. Et plus largement, chaque fois qu’un Etat a prétendu transférer une compétence à une assemblée dite autonome, il a toujours conservé les moyens juridiques d’imposer ses intérêts au détriment de ceux des peuples.
Aussi, hier à cette tribune, notre ami Tematai Le Gayic concluait son propos en disant en substance : « l’autonomie peut être une étape vers la souveraineté : à la double condition que vous en déterminiez vous-même le contenu et que vous n’y restiez pas enfermés longtemps ! ». Malheureusement, force est de constater que la sagesse polynésienne n’a pas inspiré les responsables de l’actuelle majorité territoriale en Corse.
« Autonomia » : les trois péchés originaux du consensus autonomiste
En effet, le 5 juillet dernier, une délibération baptisée « Autonomia » a été adoptée à l’Assemblée de Corse grâce aux votes des élus de Femu a Corsica, du Partitu di a Nazione Corsa, de Core in Fronte et de Pierre Ghionga. Pour notre part, nous respectons ce positionnement politique comme celui qu’ont exprimé, d’ailleurs, les élus de droite. En revanche, nous disons de façon tout aussi claire et assumée que nous ne le partageons pas et assumons de porter une voix dissonante. Cela a donc conduit Josepha Giacometti-Piredda, notre porte-parole au sein de l’hémicycle de l’Assemblée de Corse à ne pas s’associer à cette démarche et, par conséquent, à ne pas voter ce texte.
Pourquoi ?
Ce consensus autonomiste souffre, de notre point de vue, de trois péchés originaux.
1/ La confiscation du débat au sein de la sphère institutionnelle
Il est un fait politique incontestable : les discussions de Beauvau, pompeusement nommées « processus de Beauvau » n’ont vu le jour qu’en réponse aux mobilisations salutaires de tout un peuple, et particulièrement de sa jeunesse au printemps 2022. Pourtant, dès le cycle de discussions enclenché, tous ceux qui ont contribué activement à la lutte nationale ont été tenus soigneusement à l’écart : qu’il s’agisse des forces de la jeunesse, des associations de défense des prisonniers et anciens prisonniers politiques, des organisations syndicales de la lutte de libération nationale. Au lieu de conserver la cohésion de tout ce que la Corse compte de forces vives, et ainsi maintenir un rapport de force politique efficace, le débat a été consciemment limité au cénacle institutionnel, sans débat préalable, sans travail préparatoire, sans dénonciation de la répression qui a continué, pendant ce temps, à frapper tous ceux qui refusaient de rentrer dans le rang.
Dans ces conditions, quelle sincérité accorder aux appels opportunistes à l’unité du mouvement national à la veille du vote de l’Assemblée de Corse de ceux qui ont tout fait pour le diviser ces dernières années ? Comment interpréter cet appel autrement que par la volonté de mutualiser les conséquences d’un échec politique à défaut d’avoir pu privatiser les bénéfices d’un succès ?
2/ L’acceptation formelle des règles du jeu imposées par Paris : les fameuses « lignes rouges ».
Dès le mois de mars 2022, Paris a imposé ses « lignes rouges » ou « principes intangibles ». En d’autres termes, le gouvernement français a identifié les questions qui se situent, en toute hypothèse, en dehors du périmètre de la discussion. En résumé, ces « lignes bleu-blanc-rouge » concernaient la co-officialité de la langue corse, la citoyenneté corse et donc le statut de résident, la corsisation des emplois, la constitution d’un corps électoral légitime, la reconnaissance du peuple corse et de ses droits nationaux.
Malheureusement on se souvient que ces lignes rouges ont été formellement avalisées par le Président du conseil exécutif de Corse, au moment de la signature du Protocole Darmanin-Simeoni le 17 mars 2022 et nous avons dit à l’époque qu’il s’agissait d’une grave erreur puisqu’elles condamnaient les discussions de Beauvau dans l’entonnoir d’une simple décentralisation améliorée, d’une « autonomie » au rabais.
Malheureusement, cette erreur politique est devenue une faute à partir du moment où, le Président du conseil exécutif de Corse a lui-même affirmé, dans son rapport « Autonomia » présenté à l’Assemblée de Corse et transmis à Paris, que son projet pour la Corse avait été élaboré « tout en respectant les deux principes « intangibles » rappelés par le Ministre de l’Intérieur et des Outre-mer Gérald Darmanin, au nom du Président de la République ».
Dès lors, quelle crédibilité donner à une démarche qui prétend défendre les aspirations du peuple corse ?
3/ La négation du droit du peuple corse à l’autodétermination
La première « ligne rouge » présente en effet « la Corse dans la République » comme un « principe intangible ». Une sorte de clause d’éternité. Un « serment de Bastia » revisité et légitimé par un vote formel des représentants de la Corse. Or, que le gouvernement français l’exprime ainsi, cela n’a rien que de très logique. Qu’une majorité d’élus qui se revendique du mouvement national s’approprient une injonction, cela est, en revanche, beaucoup plus problématique. Ce d’autant que, par le passé, jamais les responsables du clan traditionnel n’avaient fait de cette question un préalable lors de la recherche d’un compromis politique concernant le statut de la Corse.
Pour les indépendantistes que nous sommes, comment un tel principe pourrait-il apparaître acceptable alors qu’il ferme explicitement tout perspective d’accession ultérieure à la souveraineté.
L’état du « processus » : impasse politique et politique de l’illusion
À l’heure où nous nous exprimons, plus d’un mois après le vote de l’Assemblée de Corse présenté comme « historique », quel est donc l’état de ce fameux « processus » ?
Ou pour être plus précis, un mois après ce vote et plus d’un an après le début des discussions, qui croit encore sérieusement en l’existence d’un véritable « processus historique » ?
Disons-le clairement, malgré les tentatives désespérées de la majorité territoriale pour entretenir artificiellement en vie ce cycle de discussions, personne en Corse n’est dupe quant à l’issue de cette séquence politique.
Avec lucidité, nous affirmons, pour notre part, que nous assistons à une politique de l’illusion de la part du pouvoir autonomiste en Corse et à une impasse politique pour le peuple corse.
Politique de l’illusion, car elle consiste à afficher dans une délibération totalement fictive des revendications que l’on a déjà accepté de sacrifier sur l’autel d’une quelconque « avancée ».
Impasse politique, car le pouvoir français n’a pas changé de position. Et, si tant est qu’il ait les moyens d’une révision constitutionnelle, ce qui reste à démontrer, il entend bien de noyer la question nationale corse au milieu d’une nouvelle phase de décentralisation au profit de l’ensemble de ses « collectivités territoriales ».
La contribution de Corsica Libera au débat : la poursuite de la bataille des idées et du combat national
La situation que nous venons de décrire, nous la regrettons profondément car la Corse et son peuple en sont les seuls perdants.
Pour notre part, à Corsica Libera, nous avons, depuis des années, consacré toute notre énergie pour créer les conditions d’une résolution politique au conflit que connaît la Corse depuis les années 1970, pour la période contemporaine.
Nous avons soutenu l’initiative de paix du FLNC initiée en 2014, nous avons pris l’initiative, notamment à l’occasion d’éditions antérieures des Ghjurnate, d’un débat ouvert à l’ensemble de la classe politique corse, nous avons recherché et obtenu des délibérations fondatrices, nous avons pris une part centrale dans les victoires électorales du mouvement national à partir de 2015, nous avons toujours irrigué le débat politique de nos contributions.
C’est ce que nous avons d’ailleurs continué à faire ces derniers mois, à travers notre projet en 10 points et la contribution déposée par Josepha Giacometti-Piredda à l’Assemblée de Corse en juillet dernier. Nous avons sans cesse défendu une position exigeante, mais appuyée sur des réalités incontestables et se situant dans le fil du combat national.
Aussi, avec la détermination de nos militants, nous avons poursuivi la bataille des idées engagée depuis plusieurs années et remporté de nouveaux succès symboliques.
La pertinence de nos revendications a, ainsi, conduit les autres forces politiques à reprendre à leur compte, avec une part certaine d’opportunisme, nombre de principes que nous étions seuls à développer par le passé et qui ont désormais été validés y compris au sein de l’Assemblée de Corse : l’exigence d’une citoyenneté corse qui reste pour nous le préalable d’une nationalité pleine et entière, la défense des droits sociaux à travers le principe de non-régression sociale que nous évoquions cet après-midi, le combat pour un CHU que chacun reprend aujourd’hui à son compte, le principe d’une dévolution fiscale qui infirmerait l’idée selon laquelle la balance entre les impôts payés par les Corses et les sommes versées par l’Etat n’est aucunement défavorable à la Corse en sont autant d’exemples.
Nous pouvons, certes, nous en réjouir car ces idées sont désormais ancrées dans le débat politique corse et constituent autant d’acquis de l’idée nationale.
Cependant, face aux dangers qui menacent l’existence même du peuple corse, nous ne pouvons plus nous contenter de ces victoires symboliques et de la perspective d’un temps long. Surtout lorsque nous n’avons aucune garantie que ces idées seront défendues par d’autres avec la détermination nécessaire.
L’heure est donc venue de franchir une nouvelle étape dans le combat national.
Il est vrai que les défis que le peuple corse doit relever sont multiformes : une spéculation foncière et immobilière débridée, un risque réel d’extinction linguistique et culturel, la négation continue du fait démocratique, une situation économique et sociale très dégradée où la précarité augmente en même temps que des secteurs entiers de l’économie corse passe au maints de grands groupes financiers étrangers ou de logiques de consortiums corses.
Ces différents phénomènes sont aggravés par la poursuite d’une colonisation de peuplement effrénée. Ce terme, devenu tabou dans les rangs du post-nationalisme, correspond pourtant à une réalité politique indéniable et implique d’être prise en considération. Faute de quoi, la défense d’un peuple corse, seule communauté de droit sur sa terre devient illusoire et cède la place à la prise en compte des intérêts catégoriels d’une simple population habitant la terre de Corse.
À cet égard, repartons d’un constat : début des années 2000, la Corse comptait à peine 260.000 habitants. Avec l’arrivée constante de 5 à 6.000 personnes par an, la population de la Corse est aujourd’hui de près de 350.000 habitants.
Avant de poursuivre le propos, nous adressons une prévention d’usage à tous les observateurs mal intentionnés : le rejet de l’autre, le racisme nous sont étrangers. Ce rejet, cette haine de l’altérité elle est à chercher du côté de tous ces Etats, pétri d’idéologie coloniale, qui nient la diversité des langues, des cultures, des peuples ou cherchent à les hiérarchiser et, in fine, à les éradiquer. Et quel plus bel exemple que ces Ghjurnate pour manifester la solidarité et le respect qui existe entre des peuples si différents ?
Ceci étant dit – et cela était nécessaire à l’heure où l’extrême-droite en France et en Europe, instrumentalise les peurs – nous souhaitons soumettre au débat quelques questions simples :
- Quel territoire, en Europe, est aujourd’hui confronté à un défi démographique et donc politique de ce niveau ? Quel territoire a accueilli en deux décennies plus d’un tiers de sa population initiale ? La réponse est claire : aucun.
- Quel peuple, dont la langue et la culture ne bénéficient d’aucun statut officiel, dont la terre est vendue au plus offrant, dont les institutions ne disposent d’aucun pouvoir décisionnel réel, est en mesure d’accueillir un tel flux de nouveaux arrivants sans que cela ne conduise à déstructurer totalement les équilibres de cette société ? Aucun.
- Dans ces conditions, et à l’heure où l’on évoque la possibilité d’un référendum sur l’avenir statutaire de la Corse, considère-t-on que le corps électoral constitué sur ces bases et avec le renfort de milliers de propriétaires de résidences secondaires, constitue un corps électoral légitime pour exprimer la volonté du peuple corse ? La réponse est non.
- Enfin, face à cette situation, la reconnaissance du peuple corse et de ses droits et l’instauration d’une citoyenneté corse, avec notamment une refonte du corps électoral et la reconnaissance de droits d’accès à la terre et à l’emploi sont-ils des revendications accessoires ? La réponse est encore non et elles doivent être, absolument, au coeur du combat.
Or, ces questions sont totalement éludées par le pseudo-processus de Beauvau. Elles sont pourtant fondamentales.
Jeter les bases de l’alternative nationale : A chjama di Corti
Alors, après avoir dépeint une situation particulièrement préoccupante, je voudrais que nous concluions sur une note d’espoir. Ou, pour le dire avec les mots d’Antonio Gramsci, à voir que nous avons fait preuve, collectivement, du « pessimisme de l’intelligence », nous soyons capable de faire appel, une fois encore, à l’ « optimisme de la volonté ».
Nous sommes persuadés que le peuple corse dans toutes ses composantes, et notamment à travers sa jeunesse, dispose des ressources nécessaires pour faire face et construire les chemins d’un avenir meilleur.
Ces derniers jours, les militants du FLNC sont intervenus dans le débat politique par l’intermédiaire d’un texte remis à la presse. Nous voulons d’abord saluer ces militants qui ont choisi d’autres moyens d’expression au profit de la cause nationale. Nous voudrions également partager avec eux cet encouragement à ce que chaque Corse, à son niveau, dans sa vie quotidienne, familiale, professionnelle, associative, politique, soit un acteur du sursaut collectif dont notre peuple a besoin.
À Corsica Libera, à notre niveau, en tant qu’organisation politique, nous sommes prêts à notre part du travail. Nous le ferons, non pas dans l’intérêt d’un sigle ou d’un pré carré politique mais en ayant pour boussole l’intérêt de cette terre et de la Nation toute entière.
C’est la raison pour laquelle, comme nous l’évoquions déjà à l’occasion de notre dernière assemblée générale, nous voulons depuis Corti lancer un appel à tous ceux qui partagent l’essentiel de ce constat pour créer les conditions d’un regroupement des forces patriotiques, prélude à un nouveau cycle de mobilisation populaire et de résistance .
Issa chjama di Corti hè lampata à tutti quelli chì anu à u più prufondu di u so essare, u stintu naziunale, à quelli chì fermanu cuscenti di e pussibilità d’issu paese, di e so ricchezze, di u so distinu intantu chè Nazione, à tutti quelli chì volenu participà à a salvezza d’issu populu.
Ghjunti à a fine d’isse Ghjurnate, è sicondu l’usu, avemu da cantà tutti inseme u Diu vi salvi Regina, issu tesoru di a nostra cultura chè no vulemu sparte, in segnu di rispettu, cù i nostri cumpagni di tutte e delegazione internaziunale.
Nous demandons donc à nos amis des différentes délégations de nous rejoindre sur la scène pour partager, avec nous, notre hymne national.
Vi dumandu di sciammanà : a Catalogna, Eukal Herria, A Scozzia, A Pulinesia, A Martinica, a Guiana, a Sardegna, a Nazione kurda, a Cabilia.
Evviva a sulidarità trà i populi in lotta !
Evviva a Corsica Nazione !
Evviva a Corsica Libera !