2ndu giru – Elezzione Presidenziale : L’abstention politique a vocation à s’amplifier
Le 10 avril dernier, s’est déroulé le premier tour de l’élection présidentielle française.
En Corse, ce scrutin a été marqué par un fort taux d’abstention (37, 3%) de plus de 11 points supérieur au niveau moyen constaté en France (26, 3%) qui n’est dépassé qu’au sein des peuples d’ « outre-mer » sous domination française.
Dans un pays, le nôtre, où le taux de participation aux élections est traditionnellement élevé et constamment supérieur à la France, un tel niveau d’abstention révèle par son ampleur une dimension politique d’essence nationale incontestable.
Corsica Libera invite de nouveau les Corses qui se reconnaissent dans l’idée nationale à ne pas se rendre aux urnes dans la perspective du second.
À la veille du premier tour, cette position constante et cohérente en tant qu’indépendantistes nous apparaissait confortée par la situation politique actuelle. Elle visait à signifier à Paris que le peuple corse n’entendait pas cautionner l’apparence d’une démocratie française en Corse quand, depuis des années, l’expression de la démocratie corse est foulée au pied. Ce d’autant mieux, dans une élection où le poids électoral de la Corse n’aura aucune incidence.
Dimanche 24 avril, les Corses auront le choix entre Emmanuel Macron dont le quinquennat fut le plus régressif vis-à-vis des droits du peuple corse depuis Giscard, marqué par le mépris du fait démocratique et l’assassinat d’Yvan Colonna, et Marine Le Pen, héritière du Front national, dont les thèses ne seront jamais pour nous une option tant elles sont contraires à notre combat qui est porteur d’un nationalisme de libération.
Dans ces conditions, Corsica Libera considère que l’expression d’une abstention politique a vocation à s’amplifier encore davantage en Corse.
Dès le soir du second tour, le nouveau chef de l’Etat français devra être interpellé quant à la résolution de la question nationale corse qui devra figurer à l’agenda politique dès le début de son quinquennat. L’intensité du taux d’abstention en Corse y contribuera.