Gréve de la Meridionale : Sustegnu
Corsica Libera apporte son soutien aux marins de la Méridionale, premières victimes des errements de leur direction.
En 2017, Jean Pierre Sancier, DG du groupe STEF, présentait des résultats semestriels: la revente du Scandola, navire de la Méridionale, filiale du groupe, le 11 avril 2016, à la compagnie espagnole BALEARIA, avait généré une plus-value de 9 millions d’euros, permettant, entre autres, l’acquisition des transports BADOSA dans le nord de la Catalogne et le redéploiement des activités vers le sud de l’Europe.
Le moins qu’on puisse dire est que le groupe STEF, leader européen de la logistique du froid, côté au CAC 40, réalisant en 2018 un chiffre d’affaire de 3,255 milliards d’euros, a fait preuve d’une singulière désinvolture dans la constitution de son dossier concernant l’actuelle DSP maritime corse.
Pourtant, ce n’est sûrement pas par manque de moyens.
Aujourd’hui, alors que la procédure suivie par l’Assemblée de Corse a été, pour la première fois depuis fort longtemps, inattaquable sur le plan juridique, l’hypothèse d’une
desserte sous forme d’OSP qui remettrait en cause à terme emplois, statuts, et service public dont la Corse a besoin, nous éloigne un peu plus de la maîtrise de ses transports par la Corse.
L’Assemblée de Corse doit pouvoir continuer à travailler dans la concertation, et en toute transparence, dans ce dossier, en maintenant le cap de la création d’une compagnie maritime au service de la Corse. Nous contribuerons, quant à nous, à trouver rapidement de vraies solutions de nature à refuser tout monopole privé, assurer les emplois corses de manière pérenne, et aller vers une maîtrise totale de la politique des transports par la CDC, ne cédant ni à la seule logique d’un consortium, fût-il corse, ni aux options prioritaires, d’ordre exclusivement financier, d’une multinationale.
La création d’une SEMOP demeure, dans le contexte actuel, la seule option viable, comme nous l’avons toujours soutenu, pour résoudre cette crise