Cunfarenza di stampa : AFP de Sisco
L’Association Foncière Pastorale de Siscu est une association syndicale autorisée de propriétaires, créée le 16 octobre 2014. Les objectifs de cette AFP ont toujours été de pérenniser et redévelopper une activité agricole, structurante de l’économie communale. Ce patrimoine peut aujourd’hui être valorisé sous la condition d’un regroupement du foncier sur la commune du Cap Corse en pleine croissance démographique.
Sur le site de l’AFP, le 7 décembre dernier, on pouvait lire que « pour des raisons obscures, un recours a été déposé contre la création de l’AFP en décembre 2014. Le jugement a été rendu le 1er décembre 2016 : sur les nombreux griefs adressés, le seul point retenu par le tribunal administratif est une formalité administrative (une délibération de la mairie était incomplète). L’intégralité des travaux en cours est pourtant annulée : la réflexion sur l’utilisation de l’eau, les projets de rénovation des terrasses, oliveraies et châtaigneraie, la consolidation de la maitrise foncière des exploitants agricoles… Cinq Jeunes Agriculteurs installés ou en cours d’installation voient leur projet mis à mal (retrait d’attribution des aides, investissements financiers de mise en valeur fragilisés…) et 5 autres projets sont arrêtés.
En fait de « raisons obscures », c’est sur requête d’un avocat parisien, gérant de la SCI Santa Catalina, que le tribunal administratif de Bastia a décidé il y a quelques semaines d’annuler l’ arrêté préfectoral de création de l’AFP de Siscu.
Yann Streiff est gérant de la SCI Santa Catalina, société civile immobilière en activité depuis 16 ans, spécialisée dans la location de terrains et d’autres biens immobiliers, dont l’ancien couvent Santa Catalina.
Cet avocat, plus que controversé, malgré les réseaux d’influence qu’il a l’habitude d’utiliser, n’hésite pas à affirmer péremptoirement dans les médias que « avec la connivence des services de l’Etat, la maitrise du foncier en Corse est transférée aux intérêts nationalistes et aux milieux affairistes via le dévoiement d’un outil juridique très spécial que sont les AFP. On détourne de leur objet initial ces associations pour confier la maitrise foncière aux intérêts d’un groupement de personnes. A Sisco, une AFP xénophobe a été mise en place, tous les projets des non corses ont été refusés. »
En réalité, ces déclarations diffamatoires et ces manœuvres procédurières sont vraisemblablement destinées à faire pression sur la commune, qui refuse de céder à Yann Streiff La Chapelle près du couvent. Dans le cadre d’un bail emphytéotique, celle-ci deviendrait la quasi propriété de notre acquéreur qui pourrait ainsi réaliser une nouvelle opération spéculative.
Cette affaire illustre bien à quels obstacles se heurte tout projet de développement de la Corse, entrepris par son peuple.
Avoir assez d’argent, même très mal acquis, peut permettre à n’importe quel étranger fortuné de venir acheter terres et biens patrimoniaux, spéculer, et tenter d’interdire à de jeunes agriculteurs de s’installer ou de vivre de leur travail.
Combien de temps allons-nous continuer de subir, dans notre pays, ce genre d’attitude, de la part de ceux qui ont la prétention de nous apprendre à vivre, tout en niant le droit à l’existence de notre peuple?
Il est grand temps que le statut de résident, et la notion de citoyenneté corse, puissent s’appliquer pour mettre de l’ordre dans tout cela.
En attendant, la société corse tout entière doit se mobiliser pour en faire des règles communes de fonctionnement, au quotidien, sans attendre que des lois étrangères ne le permettent.
En ce qui concerne Corsica Libera, il est temps pour nous de l’affirmer solennellement: les propositions que nous avons formulé dans ce domaine, qui ont reçu l’assentiment de notre peuple, voire qui ont fait l’objet de votes largement majoritaires au sein de l’Assemblée de Corse, sont d’ores et déjà applicables. Il y a quelques temps, peu d’observateurs officiels auraient prédit l’accession au pouvoir territorial des nationalistes corses.
Demain, nous ferons évoluer le cadre actuel, vers toujours plus de prérogatives pour le gouvernement de la Corse.
Nous parviendrons à légiférer dans des secteurs sensibles comme la validation de certaines transactions immobilières.
Toutes celles qui se seront effectuées en dehors du cadre que nous considérons déjà aujourd’hui comme légal, seront annulées. Personne ne pourra invoquer un exercice rétroactif de ces décisions, puisque, pour notre peuple, ces lois sont désormais les nôtres.
Ceux qui n’auront pas tenu compte des notions de statut de résident et de citoyenneté corses pour réaliser leurs acquisitions seront expropriés.
L’honnêteté politique, autant que notre indéfectible volonté de préserver le patrimoine collectif des Corses, nous imposent aujourd’hui la clarté la plus totale quant à nos intentions.
Certi sbarcanu ind´è noi, è si volenu cumprà tuttu, case, terre, ghjesge, è forse l’omi dinò.
Pensanu di sicuru chì u stranieru scalatu cù u soldu ci pò impone e so lege, inghjuliacci è impedisceci di campà da Corsi in terra corsa.
Si sbaglianu.
Quì ci ferma un populu chì oramai si sà Nazione.
È chì vole esse maestru in casa soia.
Leave a Comment