Langue corse : la solution ne viendra que de nous-mêmes.
Lors de notre précédente intervention sur ce sujet primordial nous avions exprimé notre doute quant à l’aboutissement de la loi Molac sur les langues régionales dites minoritaires. Aussi ne sommes-nous pas étonnés de la décision du Conseil constitutionnel qui a censuré les plus importants articles rédigés par le député du Morbihan.
Adoptée par le Parlement, cette loi se retrouve donc vidée de sa substantifique moelle par le Conseil des sages et surtout par les manigances souterraines du gouvernement français.
Le Parlement est donc désavoué par les gardiens du jacobinisme qui évoquent l’article 2 de la Constitution française: la langue de la République est le français.
De la même façon, l’article 4 est retoqué rendant inconstitutionnel l’enseignement immersif; Diwan, par exemple devient donc illégal alors que dans l’article 6 du même texte son financement par l’intermédiaire de subventions est autorisé.
Quand l’autoritaire et l’arbitraire dominent, l’absurde n’est pas loin!
Dans ce domaine, comme dans tant d’autres, la solution ne peut venir que de nous-mêmes. Construisons notre avenir, construisons notre pays. La Catalogne, le Pays basque sont évidemment des exemples à suivre. La Catalogne nord, colonie française a commencé à sensibiliser son peuple à l’aide d’un livre blanc auquel adhèrent des communes de plus en plus nombreuses. La langue corse n’a pas vocation à être une langue régionale minoritaire mais bien la langue nationale d’un pays libre et indépendant.
Oghje tocc’à noi à Custruì e nostre scole immersive, à parlà corsu à i zitelli, à fà campà a nostra lingua cù un pianu d’urgenza.