Impieghi per i corsi
La région ajaccienne connait une mutation historique, avec le transfert d’une grande partie des activités en périphérie.
Initiés par des entrepreneurs corses, deux projets de zones commerciales de 8 hectares au total ont fini par être validés par la commission nationale de l’aménagement commercial et le Conseil d’Etat après avoir été contestés par les représentants du petit commerce et l’ancienne municipalité d’Aiacciu.
Ils comprennent une dizaine de grandes surfaces, deux galeries commerciales de 90 commerces environ, et deux Hypermarchés.
Au-delà des multiples conséquences de ces implantations du point de vue de l’urbanisme, de l’économie et des modes de vie, se pose la question de l’emploi.
Cette problématique est particulièrement aigue en Corse, ou le seul bassin d’Ajaccio compte 7500 demandeurs.
Face à cette situation, des entreprises de premier rang refusent de s’engager formellement dans une politique de promotion de l’emploi local. Cette position est développée et assumée par leur porte-parole élue à l’assemblée de Corse, qui vient d’énoncer, pour le secteur privé, des principes analogues à ceux développés en leur temps par le ministre Glavany pour justifier la decorsisation massive dans la fonction publique.
Les pertes d’emploi dans le commerce traditionnel majoritairement détenu par des corses seront-elles compensées par les créations d’emplois salariés dans les nouveaux commerces ?
Les promoteurs du projet ont annoncé 1500 emplois dans la zone de Pernicaggio, et autant pour le projet de Baleone, avec, pour les seuls hypermarchés, 200 créations pour Auchan et autant pour Leclerc, soit environ 400 embauches.
Ils ont affirmé que les recrutements seront pris en charge par pôle emploi, qui donnera la priorité à la main d’œuvre locale.
Or il apparait que les dossiers instruits par le pôle emploi sont loin d’atteindre ces chiffres, et ne concernent que les postes les moins qualifiés, et donc les moins rémunérés.
Des candidatures de cadres corses qui travaillent sur le continent dans la grande distribution auraient été écartées.
L’exemple de grandes surfaces créées dans la même zone notamment Décathlon, qui a recruté massivement hors de corse, n’incite pas à l’optimisme.
L’absence de qualification suffisante, souvent invoquée, ne tient pas car des formations existent en local pour toute la gamme des métiers créés dans la grande distribution.
Dès lors se posent plusieurs questions :
– Combien d’emplois, et de quelle nature, sont-ils prévus au recrutement local ?
– Quelle est la part et le type des emplois pourvus hors de Corse?
Corsica Libera exige :
• Que l’emploi des corses soit privilégié dans toutes les catégories : cadres, agents de maitrise, employés…
• Que le principe de formation obligatoire soit strictement appliqué, permettant le développement d’une véritable promotion sociale et d’une pratique culturelle authentiquement corse
• Que les emplois créés soient des emplois pérennes, et non des CDD à temps partiel et sous-payés…
Nous suivrons donc avec attention l’évolution de ce dossier….
Corsica Libera n’acceptera pas que, dans le secteur privé comme dans le secteur public, les corses soient écartés des emplois créés chez eux.
HALTE À LA DECORSISATION DES EMPLOIS !
IN CORSICA IMPIEGHI PÀ I CORSI !
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