Crise Sanitaire et sociale : Répercussions en Corse
La crise sanitaire et sociale qui frappe le monde depuis le début de l’année a des répercussions en Corse aussi du fait des décisions unilatérales prises au niveau français.
Les incohérences et tergiversations actuelles du gouvernement relatives à la crise sanitaire ne sont que la conséquence de sa gestion catastrophique dès l’apparition de la COVID-19. Ceci est valable au niveau français mais avec des retombées catastrophiques tant sanitaires qu’économiques au niveau de la Corse.
Le refus de nous laisser mettre en place, dès le début de la pandémie, un passeport sanitaire a permis à la France de laisser circuler en Corse la covid 19.
Le second confinement est tout aussi dangereux car, par la décision irrationnelle de fermer sur un territoire comme le nôtre, les TPE, les PME et les petits commerces dit “non essentiels”, cela les a condamnés irrémédiablement.
Et ceci face à la croissance et au développement déjà pesant des grandes surfaces…
Ce choix est-il innocent ? En tout cas il est clair qu’il fait la part belle à la grande distribution et aux plateformes étrangères de vente par correspondance au détriment du commerce naturel.
Le tissu économique Corse tout entier s’en trouve menacé au delà des positionnements politiques des uns et des autres. Qui ne sont le plus souvent que des postures conjoncturelles.
Récemment, Corsica libera a défendu des positions claires, notamment sur le passeport sanitaire obligatoire pour rentrer en Corse, quels que soient les motifs.
On ne peut passer sous silence la responsabilité des services de l’Etat dans la catastrophe sanitaire.
Elle se double à présent d’une catastrophe économique certaine à court terme, non seulement à cause des restrictions imposées par le virus, mais surtout parce que, dans la configuration actuelle, la Corse demeure la région la plus pauvre de France voire d’Europe.
Il est urgent de définir une prise de position de principe concernant la réouverture des petits commerces, tout en respectant un protocole sanitaire qui soit des plus drastiques.
Aussi, Corsica Libera réitère sa demande, et ceci à l’échelon national, de prise en compte du désarroi des commerçants visés par une interdiction d’exercer leurs métiers et activités indispensables à leur survie et à la sauvegarde du lien social qu’elles induisent.
Nous souhaitons que, comme cela se fait en Catalogne, nous puissions ouvrir le débat pour faire, avec succès, le choix inverse de celui de l’exécutif français.
Nos propositions sont donc d’une actualité rationnelle et impérieuse :
Tout en considérant que la question sanitaire reste à nos yeux, la priorité absolue, il faut instaurer un dialogue permanent avec l’ensemble des commerçants et entrepreneurs touchés par cette décision inique ainsi qu’avec, en priorité, leur représentation consulaire, pour leur permettre de redémarrer le plus vite et le plus efficacement possible, leurs activités.
Nous saurons participer avec nos propositions à cet incontournable débat. Par ce dialogue nous sommes convaincus que le petit commerce saura rester vigilant face à cette pandémie mondiale.
Nous appelons l’ensemble des partenaires concernés à développer des modes de ventes complémentaires à leur négoce traditionnel : drives artisanaux, plateformes locales de vente en ligne (click & collect), multiplication des marchés ouverts.
De même, nous demandons immédiatement la réduction de voilure des surfaces accordées aux grands groupes de l’alimentation et cela dans un souci de meilleure protection sanitaire.
L’application de ces mesures permettrait à l’ensemble de la population de comprendre et donc d’accepter les décisions prises localement dans le cadre de cette terrible crise qui nous frappe.
Corsica Libera soutiendra toutes les initiatives et démarches cohérentes et susceptibles d’allier de façon rationnelle la protection de la santé de tous et la sauvegarde de notre tissu social et économique