Azzione di Sensibilisazione di Corsica Libera in Bastia è in Purtivechju.« A Salute, una priurità maiò.
Depuis le début de la crise sanitaire liée à la Covid19, les Corses ont su faire preuve de solidarité, d’initiative, et observé les contraintes logiques que la situation sanitaire exigeait.
En revanche, la feuille de route cohérente, et adaptée à un territoire insulaire comme le nôtre, que nous avons proposée, n’a pas été suivie; on continue à imposer unilatéralement à la Corse des mesures très contestables, qui ne compenseront pas ce qu’on lui a empêché de faire en temps voulu. Au meilleur des cas, cette décision de transformer de facto un territoire sain, la Corse, en un cluster grande échelle, relève de l’incompétence la plus crasse.
Au pire, c’est une volonté politique assimilable aux méthodes utilisées contre les amérindiens en leur fournissant des couvertures contaminées.
La concertation et le respect des institutions de la Corse n’ont jamais été de mise et ont été remplacées par l’application aveugle de décisions arbitraires et totalement hors sol, qui tendent, ici comme ailleurs, de masquer la cause principale de la situation catastrophique actuelle: le délabrement du système de Santé publique par des politiques continues d’encadrement admininistrativo-comptable et de restrictions tous azimuts. Aujourd’hui encore, une campagne d’affichage coûteuse et à l’impact plus qu’incertain, se contente de recommander officiellement, et sans obligation aucune, un test RT-pcr aux passagers, une fois arrivés en Corse. Pendant ce temps, l’Etat français impose, depuis le 30 octobre, un test pour toute personne de plus de 11 ans arrivant en France en provenance d’un pays extérieur à l’espace européen, ou d’un pays où le virus circule activement. Celle-ci doit présenter un examen biologique de dépistage virologique réalisé moins de 72 heures (3 jours) avant le vol ne concluant pas à une contamination par la Covid-19, et remplir une attestation sur l’honneur certifiant qu’elle ne présente pas de signes de la Covid-19 et qu’elle n’a pas rencontré de personnes atteintes de la Covid-19 dans les 14 derniers jours. C’est bien la preuve que ce genre de mesures tombait sous le sens pour une île comme la Corse. Mais nier nos droits de peuple aboutit, immanquablement, à chaque fois, à nier des réalités humaines et même, tout simplement, géographiques. Avec toutes les conséquences qui peuvent en découler.
Le gouvernement français n’a manifestement pas souhaité laisser à la Corse la moindre marge de manœuvre pour protéger efficacement son peuple, à l’instar de ce qu’ont pu faire des îles comme Malte, Chypre, l’Islande, ou même Taïwan. Si en début de saison on nous avait enfin écoutés, sans doute n’en serions-nous pas là.
Pour le peuple corse le confinement est à considérer comme une double peine. Pour autant, tout dernièrement, David Nabarro représentant de l’OMS, rappelait que “le seul moment, selon nous, où un confinement s’avère pertinent, c’est pour permettre de gagner du temps, de se réorganiser, de se rassembler, de redéployer ses moyens et de protéger son personnel de santé épuisé, mais il est clairement préférable d’éviter d’en arriver là”. Ce qui exclut donc tout recours systématique à cette méthode, et encore moins de l’ériger en tant que stratégie visant à masquer les carences du système de santé que l’on refuse de corriger. N’est-ce pourtant pas ce qui est en train de se passer en France et, encore plus, en Corse?
Au point où nous en sommes, au delà des propositions structurantes pour l’avenir de la Santé Publique corse sur lesquelles nous aurons l’occasion de revenir, Corsica Libera exige:
La mise en place d’un protocole de tests obligatoires avant l’arrivée sur notre territoire, et qui en conditionne l’accès. Et ce, quelle que soit la provenance (France, Italie, ou autres pays).
Que les transports maritimes et aériens soient uniquement destinés au médical, au fret, aux cas de force majeure et de retour au domicile “principal » pendant toute la durée où le confinement serait jugé vraiment nécessaire, par des autorités corses auxquelles cette compétence serait dévolue.
Que les arrivées massives de non corses, à des fins de confinement dans des résidences secondaires, inoccupées ou louées plus ou moins légalement dix mois par an, prennent fin.
Nous veillerons à ce que ces prescriptions, seules garantes de la survie sanitaire de notre peuple, soient respectées.