Analyse 1er tour élection législative
[ELEZZIONE LEGISLATIVE] Le 1e tour des élections législatives a démontré que le courant de la lutte nationale incarné par Corsica Libera demeure une force incontournable dans notre pays, alors que depuis un an nombre d’observateurs avaient prédit de façon péremptoire sa disparition. Les résultats obtenus, sous nos couleurs dans la circonscription de Bastia et la candidature de Petr’Antone Tomasi ou en participant ailleurs à des démarches plus larges, en attestent. Notre présence a permis d’ancrer dans le débat politique la question des droits du peuple corse à l’existence et à la souveraineté alors que ces revendications ont été, au-delà de nos rangs, totalement absentes de la campagne.
Pour avoir rompu unilatéralement l’accord politique Pè a Corsica qui avait permis l’union et la victoire des forces du mouvement national, Femu a Corsica porte l’entière responsabilité de la division dans ce scrutin et des difficultés que peuvent rencontrer certains de ses candidats dans le cadre du second tour.
La remise en cause de cet accord historique et des engagements pris solennellement devant les Corses a, par ailleurs, conduit à un repositionnement de Femu a Corsica sur une ligne politique qui tend à occulter les revendications fondamentales du nationalisme corse et tend à ressembler, par certains aspects, à des démarches que nous avons hier combattues. Les déclarations de ses candidats au soir du premier tour ne témoignent d’aucune remise en question de cette stratégie.
En conséquence, cette situation ne peut conduire à apporter notre soutien aux candidats de Femu a Corsica présents au second tour.
À la veille de possibles discussions avec le gouvernement français et aux lendemains de plusieurs semaines de mobilisation populaire, c’est d’une ligne claire et fidèle à l’ensemble de nos revendications historiques dont la Corse a plus que jamais besoin. C’est donc autour du projet national corse que devra se construire, demain, l’unité stratégique et patriotique face à Paris.