U 17 d’aprile, ghjurnata di i prighjuneri pulitichi !
Le 17 avril 2004 était instituée en Euskadi ( pays basque) la “journée internationale des prisonniers politiques”.
Chaque année, cette date, choisie en référence de la Journée du Prisonnier Palestinien érigée en 1975, permet symboliquement de faire connaitre et de rappeler à l’opinion publique la réalité des femmes et des hommes détenus pour leur engagement politique.
La Corse, pays occupé par la France depuis plus de deux siècles entre dans ce cadre.
L’enfermement politique des patriotes corses est aujourd’hui encore une réalité vécue dans sa chair par notre peuple.
2022 fut l’année de l’exécution d’Yvan Colonna dans une prison hexagonale. Toute la lumière sur ce drame n’a pas encore été faite. De nombreuses zones d’ombre subsistent quant aux responsabilités directes de certains secteurs de l’appareil d’état français.
La semi-liberté accordée à Alain Ferrandi et Petru Alessandri fut obtenue par une mobilisation populaire massive et déterminée qui a entraîné, outre de nombreux blessés, une nouvelle vague de répression.
Des rafles se multiplient, des locaux de partis politiques sont perquisitionnés, tandis que les pressions sur les anciens prisonniers politiques s’intensifient via l’inique FIJAIT, fichier à l’origine destiné aux jihadistes. Ainsi le patriote Charles Santoni est de nouveau en butte aux persécutions après 24 années de détention, notre président Thierry Casolasco était dernièrement devant les tribunaux et Sampieru Andreani était lui aussi arrêté dans un aéroport pour cet infamie fichier, nombreux autres patriotes le subissant également. Signe de la perversité de la politique de l’état colonial français, c’est justement l’un de ces barbares islamistes qui fut chargé d’exécuter le prisonnier politique Yvan Colonna.
En dépit du “dialogue” prétendument initié par le gouvernement français, la logique du prisonnier-otage est toujours à l’ordre du jour : depuis plusieurs mois Charles Pieri, septuagénaire est détenu dans une prison de la région parisienne, malgré un état de santé précaire.
La mobilisation est donc plus que jamais d’actualité sur tous les terrains de lutte.
Le soutien aux prisonniers et à leurs familles peut prendre cependant une forme plus conviviale. Le 14 mai prochain l’associu Sulidarità organise un repas “moules-frites” préparé par pécheurs d’Aiacciu, port Tino Rossi et animé par le groupe Eppò.
Libertà per i prighjuneri pulitichi ind’u mondu !
Sulidarità ghjè forza !