Cunfarenza di stampa : réunion 24.02 à Paris
Ce vendredi 24 février aura lieu la première réunion entre le gouvernement français et les représentants élus de la Corse depuis le mois de septembre dernier. Il devrait y être question du statut de la Corse. Du côté de Paris comme des responsables de la Collectivité de Corse, cette réunion a été présentée comme une reprise du dialogue ou encore comme l’ « ouverture d’une nouvelle séquence politique ».
Pour Corsica Libera, si le discours prononcé par le ministre Darmanin le 6 février dernier à Aiacciu a marqué une évolution sur la forme, rien n’a pour l’heure évolué sur le fond quant à la position de l’Etat français vis-vis de la Corse.
Dans ce contexte, les questions que nous poserons par la voix de notre élue Josepha Giacometti-Piredda aux différents protagonistes sont les suivantes : Ces discussions vont-elles reprendre sur les mêmes bases que précédemment ou s’agit-il de reprendre un processus sur des bases nouvelles ?
Autrement dit, les « lignes rouges » fixées par Paris et formalisées par le protocole Darmanin-Simeoni signé il y a près d’un an entre le ministre de l’intérieur de la France et le Président du Conseil exécutif de Corse sont-elles toujours en vigueur ?
Ou s’agit-il d’ouvrir, enfin, un véritable processus politique sans tabous ni lignes rouges qui permette de prendre en compte toutes les dimensions du conflit politique qui oppose la Corse et la France depuis plusieurs décennies ainsi que les choix exprimés démocratiquement et de façon constante par le peuple corse ces dernières années ?
En définitive, est-il question de traiter la « question corse » comme un simple problème relevant de la décentralisation d’une entité administrative française, de problématiques d’ordre strictement économique et de maintien de l’ordre ou parlons nous d’un processus de dimension politique incluant la reconnaissance du peuple corse et de l’ensemble de ses droits nationaux ?
Enfin, Gérald Darmanin a employé a plusieurs reprises le terme de « paix » à l’occasion de son discours d’Aiacciu du 6 février. Cette volonté de « paix » conduira-t-elle à la libération et à l’arrêt des poursuites pour tous les Corses qui ont consenti tous les sacrifices pour leur pays ou consiste-t-elle uniquement à vouloir réprimer toute forme de contestation par l’envoi massif de gendarmes et de policiers comme l’a indiqué depuis Corti le même Gérald Darmanin ?
La réponse à ces questions conditionne l’avenir des discussions et notre appréciation à leur égard. Pour notre part, dans le droit fil de notre combat politique, nous réaffirmons notre volonté jamais démentie de contribuer à un véritable processus permettant d’aboutir à une paix véritable qui passe par la sauvegarde d’un peuple plus que jamais menacé dans son existence par les effets conjugués de la spéculation immobilière et d’une colonisation de peuplement effrénée.
C’est en ce sens que nous réitèrerons notre proposition de résolution en 10 points qui constitue, à ce jour, la seule proposition présentée publiquement à destination de notre peuple et des différents acteurs politique.
Nous continuerons, dans les jours et les semaines qui viennent, à en populariser le contenu.