Corsica Libera renouvelle son soutien au Peuple Catalan
A l’occasion de l’ouverture de la séance plénière de la nouvelle Assemblée du Parlement européen à Strasbourg, CarlesPuigdemont i Casamajò et Toni Comin, tous deux se sont vu refuser l’entrée de la salle par les huissiers sur ordre du Président et du Secrétaire Général de l’institution.
Il s’avère que les arguties réglementaires opposées aux seuls députés catalans concernent en réalité leur appartenance à la mouvance indépendantiste. Il s’agit donc d’une intrusion du gouvernement espagnol dans le fonctionnement de l’institution démocratique européenne.
Corsica Libera proteste contre cette atteinte caractérisée de l’expression de représentants d’un peuple européen dont l’historicité et la pratique démocratique ne sauraient être mises en doute. Elle attire de surcroît l’attention des citoyens européens sur deux points fondamentaux :
– Pour la première fois dans sa courte histoire, le Parlement européen a cédé sur une pseudo question de principe aux injonctions d’un Etat tiers, sachant que cet État est traversé en permanence par des courants fascisants que le retour à la démocratie en 1973 n’a pu éradiquer. Ce faisant, c’est l’Union Européenne toute entière qui affaiblit sa crédibilité.
– Le paysage européen tout entier est aujourd’hui traversé par des mouvements centrifuges émanant de peuples qui se voient niés dans leur existence même.Ces peuples, Ecossais, Catalans, Basques et Corses sont majoritairement favorables à la construction européenne. Mais comme tant d’Européens , leur ambition pour l’Union dépasse le projet de Marché unique et aspire à mettre les valeurs culturelles et démocratiques au dessus de simples considérations mercantiles. A ce jour, seul le Royaume Uni a permis au Peuple Ecossais de s’autodéterminer par voie de referendum alors même qu’il est sur le point de sortir de l’UE.
Corsica Libera pour sa part, renouvelle son soutien au Peuple Catalan et à ses représentants régulièrement élus ; elle considère que cet acte d’hostilité à l’égard de la Catalogne témoigne d’une alliance objective des forces les plus réactionnaires des États contre les peuples. Au siècle dernier le fascisme a profité du manque d’unité de l’Europe. Si en ce début du XXIème siècle, il devait s’avérer que l’Union européenne, désormais organisée, est incapable de faire respecter ses propres institutions par les Etats qui la composent, elle en sortirait durablement ébranlée.