Conference de presse : Territoire insulaire mediterraneen
La Méditerranée compte plus d’une centaine d’îles, ce qui fait d’elle un véritable continent.
Un continent insulaire de plus de deux millions de kilomètres carrés et peuplé de plusieurs millions d’habitants. La Corse en est au 4ème rang par sa superficie.
La Méditerranée est bordée quasiment par une vingtaine de pays ou d’Etats, toutes rives confondues.
La plupart de ces Etats reconnaît, pour les îles qui en dépendent, ce qu’on pourrait nommer le caractère spécifique du fait insulaire.
À cette heure, des îles sont indépendantes comme Malte ou Chypre, d’autres sont autonomes comme la Sardaigne, la Sicile ou les Baléares.
Des grands Etats de la Méditerranée, il n’y en a que deux qui ne se sont pas encore ouverts au fait méditerranéen. En premier, la Grèce du fait de la petitesse de ses territoires insulaires et surtout, paradoxalement, la France.
Lors de ses discours en Corse, le président Macron a, semble-t-il, souhaité exprimer sa volonté d’un rôle majeur de la Corse en Méditerranée. Il a même ajouté « Si vous prenez cette voie, je vous accompagnerai » ou « et c’est à ce titre que la Corse réussira dans la République et en Méditerranée ».
C’est bien ce que nous entendons réaliser, faire réussir la Corse en Méditerranée et en Europe, et c’est le sens de notre proposition de ce jour qui participe au débat sur l’inscription de la Corse dans la constitution.
Ainsi, nous pensons, à Corsica libera, que cela ne sera possible que dans le cadre de la définition d’un « statut insulaire méditerranéen » reconnu et affirmé par un article fort de la Constitution modifiée, à savoir un article 74-2.
Il apparaît en effet que l’article 72 offre moins de garanties de respect du signal envoyé par la Corse et les Corses par le biais des récents scrutins démocratiques des deux dernières années, qui ont exprimé de façon largement majoritaire et sans ambiguité le choix d’un statut insulaire méditerranéen d’autonomie de plein droit et de plein exercice qui soit spécifique à la Corse.
Et surtout, à nos yeux, il serait dangereux de s’investir sur un article de la Constitution à minima comme un 72-5 ayant l’objectif de faire entrer notre île dans le droit commun français, car, ce serait nier la réalité insulaire de notre pays pourtant promulguée par la loi française en 2016 à travers la reconnaissance du caractère d’île montagne de la Corse. Et cela nous obligerait à demander trois ans plus tard une évolution vers le 74. Nous ne pouvons demander sans cesse la modification de la constitution française.
De plus, le choix de la définition d’un statut insulaire méditerranéen couperait certainement l’herbe sous les pieds à tous ceux qui, au sein même du Parlement français, craindraient réellement une contagion métropolitaine à partir de la Corse.
Il serait la meilleure solution pour aborder les interdépendances méditerranéennes futures dans l’Europe nouvelle. Enfin, le choix par la France de cette voie sera certainement ressenti en Corse comme la reconnaissance d’un début de règlement de l’historicité commune avec ses périodes parfois tragiques, il faut le reconnaître, même si nous ne pouvons vivre sans cesse dans le passé.
La Méditerranée compte plus d’une centaine d’îles, ce qui fait d’elle un véritable continent.
Un continent insulaire de plus de deux millions de kilomètres carrés et peuplé de plusieurs millions d’habitants. La Corse en est au 4ème rang par sa superficie.
La Méditerranée est bordée quasiment par une vingtaine de pays ou d’Etats, toutes rives confondues.
La plupart de ces Etats reconnaît, pour les îles qui en dépendent, ce qu’on pourrait nommer le caractère spécifique du fait insulaire.
À cette heure, des îles sont indépendantes comme Malte ou Chypre, d’autres sont autonomes comme la Sardaigne, la Sicile ou les Baléares.
Des grands Etats de la Méditerranée, il n’y en a que deux qui ne se sont pas encore ouverts au fait méditerranéen. En premier, la Grèce du fait de la petitesse de ses territoires insulaires et surtout, paradoxalement, la France.
Lors de ses discours en Corse, le président Macron a, semble-t-il, souhaité exprimer sa volonté d’un rôle majeur de la Corse en Méditerranée. Il a même ajouté « Si vous prenez cette voie, je vous accompagnerai » ou « et c’est à ce titre que la Corse réussira dans la République et en Méditerranée ».
C’est bien ce que nous entendons réaliser, faire réussir la Corse en Méditerranée et en Europe, et c’est le sens de notre proposition de ce jour qui participe au débat sur l’inscription de la Corse dans la constitution.
Ainsi, nous pensons, à Corsica libera, que cela ne sera possible que dans le cadre de la définition d’un « statut insulaire méditerranéen » reconnu et affirmé par un article fort de la Constitution modifiée, à savoir un article 74-2.
Il apparaît en effet que l’article 72 offre moins de garanties de respect du signal envoyé par la Corse et les Corses par le biais des récents scrutins démocratiques des deux dernières années, qui ont exprimé de façon largement majoritaire et sans ambiguité le choix d’un statut insulaire méditerranéen d’autonomie de plein droit et de plein exercice qui soit spécifique à la Corse.
Et surtout, à nos yeux, il serait dangereux de s’investir sur un article de la Constitution à minima comme un 72-5 ayant l’objectif de faire entrer notre île dans le droit commun français, car, ce serait nier la réalité insulaire de notre pays pourtant promulguée par la loi française en 2016 à travers la reconnaissance du caractère d’île montagne de la Corse. Et cela nous obligerait à demander trois ans plus tard une évolution vers le 74. Nous ne pouvons demander sans cesse la modification de la constitution française.
De plus, le choix de la définition d’un statut insulaire méditerranéen couperait certainement l’herbe sous les pieds à tous ceux qui, au sein même du Parlement français, craindraient réellement une contagion métropolitaine à partir de la Corse.
Il serait la meilleure solution pour aborder les interdépendances méditerranéennes futures dans l’Europe nouvelle. Enfin, le choix par la France de cette voie sera certainement ressenti en Corse comme la reconnaissance d’un début de règlement de l’historicité commune avec ses périodes parfois tragiques, il faut le reconnaître, même si nous ne pouvons vivre sans cesse dans le passé.
Corsica Libera propose donc que soit défini, en amont du choix de l’article constitutionnel, le choix de la démarche politique qui conduit à modifier en faveur de la Corse la Constitution.
À savoir le statut d’un « territoire insulaire méditerranéen » tout comme il existe, dans d’autres lieux, des territoires dit ultra marins.
Corsica Libera propose donc que soit défini, en amont du choix de l’article constitutionnel, le choix de la démarche politique qui conduit à modifier en faveur de la Corse la Constitution.
À savoir le statut d’un « territoire insulaire méditerranéen » tout comme il existe, dans d’autres lieux, des territoires dit ultra marins.